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Fiche technique rapide de SNR G82.2+5.3 (W63)

Constellation et localisation

Situé dans la constellation du Cygne, près du complexe de Cygnus-X, à environ 2° au nord du nébuleuse Simeis 57.deepskycorner.chmanuel-astro.ch

Taille et structure

SNR G82.2+5.3 présente une structure elliptique avec une taille angulaire d’environ 95′ × 65′ (minutes d’arc), formant une coquille diffuse mrao.cam.ac.ukdeepskycorner.ch.

Distance estimée

Plusieurs estimations coexistent :

• Distance optique / absorption : ≈ 3,2 kpc (~10 400 années-lumière) ou parfois ~1,3 kpc selon la méthode utiliséemrao.cam.ac.uk.

• Autres sources indiquent une distance d’environ 10 000 ly (≈ 3 kpc)manuel-astro.chcxielo.ch.

• Certaines études mentionnent aussi 1,34 kpc (~4 400 ly), mais cela reste sujet à discussionWikipédia.

Âge et dynamisme

L’âge estimé se situe entre 14 000 et 21 000 ans, parfois précisé à 17 900 ± quelques milliers d’années selon différentes sourcesAstroKindeepskycorner.chWikipédia.

Morphologie et émissions

• En radio : structure en coquille observée depuis les années 1960 ; SNR identifié dans les relevés de Westerhout (catal. W63)deepskycorner.chStargazers Lounge.

• En optique : filaments d’émission détectés principalement dans la raie [O III], signalant un gaz chauffé par choc ; peu ou pas visible en lumière visible normaleAstroKinarXivcxielo.ch.

• Une étude multi-longueurs d’onde révèle aussi une structure X-ray thermique avec des surabondances de Mg, Si, Fe — le tout décalé de ~9′ par rapport au centre géométrique du SNRarXivWikipédia.

• La vitesse du front de choc estimée serait d’environ 100 km/sarXivWikipédia.

Catalogue et autres identifiants

En plus de SNR G82.2+5.3 et W63, l’objet est aussi identifié comme CTB 88, 2E 4355 ; figure dans les bases SIMBAD et autres référentiels astronomiquesdeepskycorner.chWikipédia.

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Récapitulatif

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3. Données scientifiques sur SNR G82.2+5.3

Distance

• Les estimations vont de 1,3 kpc (~4 300 al) à 3,2 kpc (~10 400 al).

• L’écart vient du fait qu’on utilise différentes méthodes : absorption interstellaire, corrélation avec le gaz moléculaire environnant (CO), ou analyse des rayons X.

• La valeur la plus souvent citée dans la littérature récente est ~3 kpc (~10 000 al).

Âge

• Estimé entre 14 000 et 21 000 ans.

• Cet âge est calculé à partir de la dynamique du gaz (choc à ~100 km/s) et de la taille actuelle (~95′ × 65′ → ~90 × 60 al à 3 kpc).

Vitesse et dynamique

• Le front de choc se déplace à ~90–110 km/s.

• À cette vitesse, le gaz est suffisamment ionisé pour produire des filaments [O III] et Hα, mais le reste de la coquille est déjà en phase de refroidissement.

Composition (spectroscopie et rayons X)

• Observations XMM-Newton et ROSAT : rayons X mous avec une forte composante thermique.

• On y détecte une surabondance de Mg, Si et Fe, ce qui confirme l’origine supernova (enrichissement par les couches profondes de l’étoile).

• Le centre X-ray est légèrement décalé (~9′) par rapport au centre géométrique de la coquille, signe que l’expansion est asymétrique à cause de la densité du milieu environnant.

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4. Contexte galactique et environnement

Position

• Dans la constellation du Cygne, au nord de la nébuleuse de l’Aile (IC 1318), intégré dans le gigantesque complexe de formation stellaire Cygnus-X.

• Latitude galactique +5.3 → assez haut au-dessus du plan galactique → donc il interagit moins avec les nuages denses du disque, mais plus avec des nuages HI diffus.

Interaction avec le milieu interstellaire

• La coquille est distordue : plus brillante vers le sud-est, plus faible au nord-ouest.

• Cela s’explique par un gradient de densité : la supernova a explosé dans une région où le gaz n’est pas homogène.

• Observations en CO (monoxyde de carbone) montrent une association avec des nuages moléculaires dans la même direction → le SNR a probablement déclenché ou perturbé de la formation stellaire locale.

Place dans l’évolution galactique

• Âge relativement avancé → phase radiative (remnant refroidi, énergie dissipée).

• SNR comme W63 enrichissent le milieu interstellaire en éléments lourds (O, Mg, Si, Fe), qui seront recyclés dans de futures générations d’étoiles.

• Le fait qu’il soit dans Cygnus-X (l’un des plus grands « pépinières d’étoiles » de la Voie Lactée) suggère que son explosion n’est pas isolée mais fait partie d’un cycle de supernovae alimentant la turbulence et la chimie du nuage géant.

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En résumé :

• SNR G82.2+5.3 est un reste de supernova assez vieux (~18 000 ans), situé à ~10 000 al.

• Son expansion est ralentie (100 km/s), la coquille est asymétrique à cause du milieu non homogène.

• Il contribue à l’enrichissement du complexe Cygnus-X, déjà l’une des zones les plus actives de la galaxie.